Pour illustrer voici l'article :
Samedi après midi, l’ambiance est studieuse dans les locaux du comité départemental de la Prévention routière dans le quartier de la Source.
Rien d’obligatoire, les personnes de plus de 60 ans qui ont fait le déplacement sont toutes volontaires. Comme Jean qui est descendu de Saint-François. “On vient pour s’informer. À près de 70 ans, on a besoin de remettre à niveau ses connaissances”, explique-t-il. La prévention routière a en effet lancé cette première opération à destination des conducteurs les plus âgés pour leur proposer gratuitement et avec mise en pratique un rappel des règles de conduite. “C’est une bonne initiation, commente Jean. Quand on a passé son permis de conduire, il y a plus de cinquante ans, forcément on a oublié certaines choses.” Et d’autres n’existaient même pas “comme les giratoires”, rappelle ainsi Daniel Thirel, président du comité départemental de la prévention routière.
Mieux informés, plus de sécurité
Cette première opération de ce style a attiré environ vingt-cinq personnes samedi. “On est satisfait, assure Daniel Thirel. Surtout que tous ceux qui sont venus sont repartis contents de ce qu’on leur a proposé aujourd’hui. ” Dans la salle de théorie, les élèves du jour sont effectivement très intéressés et les questions fusent avant de passer à la pratique. Coïncidence, cette journée de prévention a lieu alors que resurgit le débat sur l’âge du conducteur et l’idée de faire repasser un examen aux personnes âgées. Daniel Thirel recadre le débat. “L’âge n’est pas un facteur d’accidentologie. Au contraire, les 60 ans et + sont même plus prudents que les jeunes parce qu’ils ont la vue qui baisse, l’ouïe émoussée et qu’ils en tiennent compte.” Ce n’est pas pour autant qu’il faut se désintéresser de ces conducteurs. “À partir du moment où ils sont bien informés, ils se sentent plus en sécurité sur la route et c’est important”, poursuit le président du comité. Daniel Thirel conte l’anecdote d’une dame qui a assisté au stage : “Elle m’a dit que le matin même, elle n’a pas osé prendre le nouveau tunnel du boulevard sud parce qu’elle ne savait pas trop ce que c’était. Elle a préféré changer de direction.”
Samedi, les moniteurs diplômés ont donc pris le temps de remettre toutes les connaissances à plat, sans jugement vis-à-vis de leurs “jeunes élèves”. Et le comité départemental de la prévention routière pense déjà reconduire cette action l’année prochaine.
