[News] présentation de la Seat Leon² Cupra R 265cv
Posté : 06 août 2010, 09:30
Voilà après une tite discussion bien entamé sur un autre sujet, je crée celui-là pour pouvoir discuter plus en profondeur de cette nouvelle Seat Leon² Cupra R.
Article de 321 Auto:
Seat Leon Cupra R 2010
Sportive du dimanche
Fin novembre 2009, Seat remporte pour la deuxième année consécutive le championnat de voitures de tourismes WTCC grâce à sa Leon TDI. Alors quand la marque a annoncé le retour de la Leon Cupra R, je n'avais qu'une crainte : que Seat lui greffe un diesel sous le capot. L'honneur est sauf, la nouvelle Leon Cupra R est bel et bien armée d'un moteur à bougies, qui plus est, le plus puissant jamais installé dans le compartiment moteur d'une espagnole. Olé !
En toute discrétion
Venant d'un constructeur qui nous avait habitués ces dernières années à des voitures très fortes en gueule, la découverte de cette nouvelle Leon Cupra R est une petite déception. Je m'attendais en effet à ce que les designers mettent le paquet en s'inspirant fortement de la Leon engagée en WTCC. Raté ! La Leon Cupra R fait dans la discrétion la plus totale.
Les seules particularités de cette voiture reposent sur des jantes de 19 pouces, des étriers de freins peints en rouge, des ailes élargies, un becquet arrière, une grosse sortie d'échappement et trois petits nasaux dans la calandre... des détails visuels que l'on retrouve déjà sur la version Cupra !
En fait, la vraie exclusivité de cette Leon Cupra R c'est sa teinte verte flashy, mais je vous rassure d'autres coloris sont disponibles au catalogue.
A l'intérieur, l'ambiance est assez sportive avec des sièges baquets bien enveloppants, un volant à méplat et une console centrale recouverte d'une plastique façon aluminium. Mais là encore la Cupra R n'apporte rien de nouveau par rapport à la Cupra. Seat aurait pu davantage personnaliser sa monture, avec quelques équipements spécifiques à cette version.
L'âme d'une Audi S3 mais pas les attributs
Changement de décor côté moteur. Pour le coup je ne suis pas déçu d'apprendre que la nouvelle Leon Cupra R hérite du 2.0 TSI de l'Audi S3. Avec 265 ch sous le pied droit (contre 240 pour la Leon Cupra), le slogan "Auto emoción" n'a jamais aussi bien collé à la carrosserie d'une Seat.
Il y a cependant un hic : l'espagnole fait l'impasse sur la transmission intégrale et se contente d'un différentiel électronique (celui de la nouvelle Golf GTI) pour faire passer les 350 Nm de couple au sol. Un handicap qui me rappelle l'indomptable Mazda3 MPS avec laquelle il fallait sans cesse jouer du cerceau pour maintenir la caisse sur la route et doser la pédale des gaz avec très grande délicatesse sous peine de brûler de la gomme à chaque démarrage.
Apparemment, la Leon Cupra R serait plus disciplinée. Pour nous le prouver, Seat nous a conviés à venir essayer sa belle sur circuit...
Quelques tours de circuit plus tard...
Début décembre sur le circuit de la Ferté Gaucher en région parisienne. La pluie et le vent se sont invités à l'événement et la température au sol n'excède pas les 3°C. Bref, les pires conditions climatiques sont réunies pour essayer une traction de près de 300 ch !
Contact. Le 2.0 TSI s'ébranle dans un feulement assez sympathique. Bien calé au fond de mon siège baquet, j'enclenche la première vitesse et quitte le box. La sortie des stands donne sur une longue ligne droite dont je ne vois pas la fin. C'est l'occasion de voir ce que la Leon Cupra R a sous le capot. Pied au plancher, l'espagnole réagit au quart de tour dans un rugissement assez évocateur et sans martyriser ses pneus. Le moteur dévoile un tempérament de feu jusqu'à l'approche de la zone rouge et les rapports de la boîte 6 s'enchaînent parfaitement. Un rapide coup d'œil sur le poste d'instrumentation et je constate que l'aiguille du tachymètre approche déjà des 160 km/h !
Le premier virage se dessine. Par précaution, je rentre dans les freins assez tôt pour éviter le tout-droit (et les moqueries des confrères). Malgré le bitume détrempé, la Cupra R passe le point de corde avec aisance sans même solliciter les puces électroniques. Je prends la deuxième courbe à plus grande vitesse, le constat est le même : l'espagnole enrobe le virage naturellement, sans écart de trajectoire.
J'arrive dans la portion plus technique du circuit, où de longues courbes rapides se succèdent. Plus les virages s'enchainent, moins je sollicite les freins en entrée de courbe et plus l'action du différentiel électronique (il freine la roue intérieure au virage) est bénéfique pour compenser le sous-virage.
Au fur et à mesure des tours, je prends confiance. Mon rythme est de plus en plus soutenu mais l'espagnole encaisse toujours sans broncher et enchaîne les virages comme posée sur des rails. L'auto est si facile à conduire qu'on finirait presque par s'ennuyer au volant !
Conclusion
En empruntant le moteur de l'Audi S3, la nouvelle Leon Cupra R se donne des ailes face aux récentes Mégane RS et Mazda3 MPS. Le 2.0 TSI est le gros point fort de cette voiture.
Après quelques tours de circuit, il est apparu que l'absence de transmission intégrale n'était pas un réel handicap, le différentiel électronique gérant parfaitement la fougue du moteur, même par temps de pluie. Le freinage est excellent et la tenue de route imperturbable. Mais à vouloir être parfaite dans tous les domaines, la Leon Cupra R a fini par oublier la vraie vocation d'une voiture de sport : procurer des sensations.
Photos:


















Mon avis perso:
Très jolie voiture comme toujours mais la version R mériterait d'avoir un kit un peu plus imposant. Le vert est pas mal mais devient ordinaire sur pas mal de sportive. En espérant que les autres couleurs la mettent plus en valeur.
Concernant le moteur, ben c'est un TFSI bien connue de tous, donc pas de surprise. Elle développe quand même 265ch et avec ça on a de quoi faire...
Par contre, dommage pour le manque de transmission intégrale.
Voili Voilou
Article de 321 Auto:
Seat Leon Cupra R 2010
Sportive du dimanche
Fin novembre 2009, Seat remporte pour la deuxième année consécutive le championnat de voitures de tourismes WTCC grâce à sa Leon TDI. Alors quand la marque a annoncé le retour de la Leon Cupra R, je n'avais qu'une crainte : que Seat lui greffe un diesel sous le capot. L'honneur est sauf, la nouvelle Leon Cupra R est bel et bien armée d'un moteur à bougies, qui plus est, le plus puissant jamais installé dans le compartiment moteur d'une espagnole. Olé !
En toute discrétion
Venant d'un constructeur qui nous avait habitués ces dernières années à des voitures très fortes en gueule, la découverte de cette nouvelle Leon Cupra R est une petite déception. Je m'attendais en effet à ce que les designers mettent le paquet en s'inspirant fortement de la Leon engagée en WTCC. Raté ! La Leon Cupra R fait dans la discrétion la plus totale.
Les seules particularités de cette voiture reposent sur des jantes de 19 pouces, des étriers de freins peints en rouge, des ailes élargies, un becquet arrière, une grosse sortie d'échappement et trois petits nasaux dans la calandre... des détails visuels que l'on retrouve déjà sur la version Cupra !
En fait, la vraie exclusivité de cette Leon Cupra R c'est sa teinte verte flashy, mais je vous rassure d'autres coloris sont disponibles au catalogue.
A l'intérieur, l'ambiance est assez sportive avec des sièges baquets bien enveloppants, un volant à méplat et une console centrale recouverte d'une plastique façon aluminium. Mais là encore la Cupra R n'apporte rien de nouveau par rapport à la Cupra. Seat aurait pu davantage personnaliser sa monture, avec quelques équipements spécifiques à cette version.
L'âme d'une Audi S3 mais pas les attributs
Changement de décor côté moteur. Pour le coup je ne suis pas déçu d'apprendre que la nouvelle Leon Cupra R hérite du 2.0 TSI de l'Audi S3. Avec 265 ch sous le pied droit (contre 240 pour la Leon Cupra), le slogan "Auto emoción" n'a jamais aussi bien collé à la carrosserie d'une Seat.
Il y a cependant un hic : l'espagnole fait l'impasse sur la transmission intégrale et se contente d'un différentiel électronique (celui de la nouvelle Golf GTI) pour faire passer les 350 Nm de couple au sol. Un handicap qui me rappelle l'indomptable Mazda3 MPS avec laquelle il fallait sans cesse jouer du cerceau pour maintenir la caisse sur la route et doser la pédale des gaz avec très grande délicatesse sous peine de brûler de la gomme à chaque démarrage.
Apparemment, la Leon Cupra R serait plus disciplinée. Pour nous le prouver, Seat nous a conviés à venir essayer sa belle sur circuit...
Quelques tours de circuit plus tard...
Début décembre sur le circuit de la Ferté Gaucher en région parisienne. La pluie et le vent se sont invités à l'événement et la température au sol n'excède pas les 3°C. Bref, les pires conditions climatiques sont réunies pour essayer une traction de près de 300 ch !
Contact. Le 2.0 TSI s'ébranle dans un feulement assez sympathique. Bien calé au fond de mon siège baquet, j'enclenche la première vitesse et quitte le box. La sortie des stands donne sur une longue ligne droite dont je ne vois pas la fin. C'est l'occasion de voir ce que la Leon Cupra R a sous le capot. Pied au plancher, l'espagnole réagit au quart de tour dans un rugissement assez évocateur et sans martyriser ses pneus. Le moteur dévoile un tempérament de feu jusqu'à l'approche de la zone rouge et les rapports de la boîte 6 s'enchaînent parfaitement. Un rapide coup d'œil sur le poste d'instrumentation et je constate que l'aiguille du tachymètre approche déjà des 160 km/h !
Le premier virage se dessine. Par précaution, je rentre dans les freins assez tôt pour éviter le tout-droit (et les moqueries des confrères). Malgré le bitume détrempé, la Cupra R passe le point de corde avec aisance sans même solliciter les puces électroniques. Je prends la deuxième courbe à plus grande vitesse, le constat est le même : l'espagnole enrobe le virage naturellement, sans écart de trajectoire.
J'arrive dans la portion plus technique du circuit, où de longues courbes rapides se succèdent. Plus les virages s'enchainent, moins je sollicite les freins en entrée de courbe et plus l'action du différentiel électronique (il freine la roue intérieure au virage) est bénéfique pour compenser le sous-virage.
Au fur et à mesure des tours, je prends confiance. Mon rythme est de plus en plus soutenu mais l'espagnole encaisse toujours sans broncher et enchaîne les virages comme posée sur des rails. L'auto est si facile à conduire qu'on finirait presque par s'ennuyer au volant !
Conclusion
En empruntant le moteur de l'Audi S3, la nouvelle Leon Cupra R se donne des ailes face aux récentes Mégane RS et Mazda3 MPS. Le 2.0 TSI est le gros point fort de cette voiture.
Après quelques tours de circuit, il est apparu que l'absence de transmission intégrale n'était pas un réel handicap, le différentiel électronique gérant parfaitement la fougue du moteur, même par temps de pluie. Le freinage est excellent et la tenue de route imperturbable. Mais à vouloir être parfaite dans tous les domaines, la Leon Cupra R a fini par oublier la vraie vocation d'une voiture de sport : procurer des sensations.
Photos:


















Mon avis perso:
Très jolie voiture comme toujours mais la version R mériterait d'avoir un kit un peu plus imposant. Le vert est pas mal mais devient ordinaire sur pas mal de sportive. En espérant que les autres couleurs la mettent plus en valeur.
Concernant le moteur, ben c'est un TFSI bien connue de tous, donc pas de surprise. Elle développe quand même 265ch et avec ça on a de quoi faire...
Par contre, dommage pour le manque de transmission intégrale.
Voili Voilou
