Dans un communiqué, la préfecture explique que "compte tenu du poids important que représentent dans le budget des ménages les achats de carburants et à la suite d’un rapport établi par l’observatoire des prix et des revenus, le Secrétaire d’État chargé del’outre-mer a souhaité que la formation des prix de vente des produits pétroliers bénéficie d’une totale transparence. C’est un sujet qui suscite en effet de légitimes interrogations d’abord parce que les consommateurs ont subi ces derniers mois des hausses importantes, ensuite parce qu’ils ont le sentiment d’un décalage entre les évolutions de prix qu’ils subissent et la réalité du marché qu’ils perçoivent, réalité dont ils ont au surplus une image brouillée par le mécanisme de régulation que met en oeuvre l’autorité administrative et qui a pour effet de différer et de lisser les variations . La transparence sur l’organisation de notre marché pétrolier, sur les contraintes qui pèsent sur nos approvisionnements et sur le mécanisme de fixation des prix, constitue donc un enjeu essentiel. C’est le sens du travail qui a été confié à la Table ronde qui a été installée le 3 septembre et au groupe technique qui a été constitué en son sein. Cette instance s’est réunie tout au long du mois de septembre à 7 reprises et a entendu tous les acteurs de notre filière d’approvisionnement. Pour la première fois, cette démarche a permis de tout mettre à plat avec les professionnels du secteur, et de s’interroger à la fois sur la pertinence des méthodes de mesure des coûts et des marges et su l’exactitude des évaluations des postes de dépense. A été aussi appréhendé l’impact que peut avoir sur les coûts, le choix qui a été fait d’un modèle d’organisation spécifique de notre marché qui privilégie la solution d’un transport par un navire uniquement dédié à la Réunion et d’un réseau de distribution participant à la préservation des emplois et à l’aménagement du territoire.
Cette démarche a été conduite sans esprit polémique, avec le seul souci de clarifier le fonctionnement du système actuel. Les premières conclusions auxquelles ont abouti ces travaux préliminaires portent sur la fixation du niveau des prix mais aussi sur le mode de gestion de notre outil de contrôle. Concernant les prix, nous n’échappons pas aux "fondamentaux" du marché : le prix du baril de pétrole est fonction de l’offre et de la demande. Cet équilibre n’a pas été très favorable au cours du premier semestre : si ces dernières semaines on a assisté à un certain reflux qui reste à confirmer, les compagnies réunionnaises ont du traiter leurs achats à des conditions qui se sont fortement dégradées jusqu’au mois de juillet 2008. Ces hausses auraient du être répercutées sur les prix du mois d’août. Pour donner suite aux orientations de l’observatoire et dans l’attente de l’engagement des travaux sur la transparence de la formation des prix, il a été décidé de ne pas le faire. Ce différé dans la répercussion des hausses appelait donc des ajustements tarifaires ultérieurs qui avaient d’ailleurs été suggérés à l’issue de la première rencontre du 3 septembre 2008. Ces ajustements restaient néanmoins subordonnés à une participation active de chaque opérateur à la démarche de transparence, ce qui a été le cas. À l’issue des échanges avec l’ensemble des opérateurs, il apparaît nécessaire de procéder à une augmentation des prix de vente maximaux à compter du lundi 6 octobre 2008, de :
6 centimes pour le super (prix maximum à la pompe : 1.54 )
7 centimes pour le gazole (prix maximum à la pompe : 1.25 )
Le prix de vente de la bouteille de gaz et celui des carburants utilisés par les pêcheurs professionnels ont été maintenus. Outre cet ajustement tarifaire immédiat, ont été actées deux modifications importantes du mode d’actualisation des prix : - pour mieux « coller » à la réalité du marché, il a été décidé de procéder désormais à des révisions tarifaires tous les deux mois, au lieu de tous les trois mois. Ce changement, qui jouera aussi bien à la hausse qu’à la baisse, permettra de répercuter plus rapidement les variations des cours du pétrole, en limitant les effets des décalages dans l’enregistrement des variations de prix qui sont, contrairement à la métropole, inhérents à la durée et au rythme de rotation du navire qui assure nos approvisionnements à partir de Singapour, seule place pétrolière dans notre zone à être en mesure de nous livrer les produits répondant aux normes européennes. Ce nouveau système favorisera ainsi une meilleure concordance de nos prix avec les tendances du marché international.
pour assurer la plus grande transparence sur le mode de calcul des prix de vente des produits, les décisions que prendra désormais la préfecture seront accompagnées de la publication des éléments essentiels de contexte. Ils sont récapitulés en l’occurrence dans un outil appelé « structure de prix » dont les paramètres essentiels seront donc portés à la connaissance du public.
Article de Clicanoo
Asso





